J’ai rencontré un Ostéo, pour intégrer sa clinique
Comme un entretien d’embauche, nous avons conversé
Tout d’abord, tenu un discours de banalité, un bonjour
Puis la discussion est devenue plus poussée.
Expertise
Nous avons tous une expérience qui fait de nous le spécialiste
De connaissance et de savoir qui nous paraît si simpliste.
La seule certitude est que le savoir est invisible.
Il se transmet et se retransmet, se partage ensuite, se transforme et même s’oublie
Lorsqu’il crée l’intérêt, il envoute, hypnotise la personne possédée
Par ce besoin d’apprendre qui ne sera jamais suffisamment comblé
il nous enseigne la patience, l’imagination et la créativité,
car plus on en sait et plus, on a conscience que l’on ne sait rien
Tous les profs et les enseignants répètent année après année
Que 2 +2 font 4, T et A font TA, que la terre est ronde et que le King est mort
Et pourtant, chaque année, il faut tout recommencer, car le virus de la connaissance
N’a touché que ceux qui se sont donnés le temps, la curiosité et l’honnêteté de reconnaitre leur ignorance.
Celui qui sait, intègre et encode, un savoir devenu banal,
Une connaissance devenue inconsciente comme lire et parler, courir ou marcher.
Dialoguer et échanger, en offrant son expertise, doit prendre en compte, le niveau de connaissance de l’autre.
Ce qui vous est évident est souvent un vide à combler pour la personne qui vous écoute.
Parler français à un Japonais aveugle et sourd, équivaut à exposer un savoir invisible
À celui qui ne sait pas, qu’il ne sait pas, qu’il ne sait pas.
Superficialité
Le vrai problème commence lorsque celui qui débute et croit savoir
Expose, avec conviction, une connaissance limitée qu’il cherche à vendre comme une expertise.
Les propos sont généralisés comme des évidences, étiré, connaissance de surface, aussi profonde que la quille d’un bateau au centre de l’océan, comme une cuillère de confiture à partager entre dix personnes, moins on en a plus on l’étale.
Fières et déterminées, ces ceintures blanches de la connaissance, gangrène, avec bonne foi, des études, des recherches. Ils justifient leurs propos par un bout de papier fraichement obtenu, en quelques heures de confusion, de pratique et de lecture pour adulte en reconversion.
Tout m’est revenu lors de mon échange, avec le propriétaire Ostéopathe de la clinique multidisciplinaire
Il m’a interrogé sur ma pratique et mes attentes. Puis, il a exposé ses connaissances, qu’il détenait de professionnels, qui avaient côtoyé sa clinique pour pratiquer une pseudo-science de croyance et de spiritualité qu’ils accaparaient sous le nom d’hypnose.
Méconnaissance
Le directeur m’a demandé quelle hypnose je pratiquais ? Comme s’il y avait plusieurs techniques d’hypnose… Il n’en existe qu’une. La confusion est faite avec les 7,5 milliards de croyances sur l’hypnose, le nombre d’être humain sur cette terre.
Je l’entends me dire que je devais certainement faire de l’hypnose de régression de vie comme tous les autres professionnels de l’hypnose. Apparemment, il est obligatoire d'avoir effectué la formation des vies antérieure, pour être certifié comme hypnothérapeute.
Au début, je réagis, espérant rectifier les absurdités proclamées.
Puis en manque de salive, j’ai souri au téléphone, pour me rappeler le gouffre qu’il faudrait traverser pour se rejoindre, lui et moi.
Reprendre à zéro, effacer, rectifier, calmer et dégénéraliser, apprendre à écouter et à s’adapter ne serait que le début d’un long chemin sans fin.
Et pourtant
Depuis tant d’années, que je prêche les protocoles des biais cognitifs, le fonctionnement des encodages, la neurologie comportementale et les multiples réalités de la perception, j’avais oublié le vide sidéral que l’éducation aurait à combler, pour la connaissance de soi et pour mieux comprendre les autres.
J’ai repris de pleines faces la réalité… Il faudra tout recommencer demain, malgré ce qui a été partagé et enseigné hier. De nouveaux curieux voudront comprendre et apprendre avec beaucoup d’humilité, un vide comblé par la facilité de la généralisation, de la surface et de la superficialité.
Il vaut mieux être expert en quelque chose que médiocre en tout, pointu et fin pour gagner du temps et répondre au besoin que plat et lourd pour faire un gros œuvre qu’il faudra recommencer.
La curiosité ouvre le domaine des possibles, vérifié plusieurs fois vos sources pour ne pas finir sur la grève d’une rivière desséchée qui n’était en fait qu’un filet d’eau voulant surfer sur le fleuve de la modernité…
Faites confiance à la partie qui sait…
Emmanuel
Emmanuel Sabouret - Hypnose Montréal
Praticien en hypnose, coach exécutif certifié et conférencier, Emmanuel accompagne des particuliers et des dirigeants d’entreprise dans leur évolution.
Tantôt thérapeute, coach PNListe, enseignant ou mentor, il permet à ses clients de comprendre et d'intégrer les connaissances des fonctionnements des biais cognitifs.
Spécialiste du stress et du sommeil, il aborde tous les problèmes qui pourraient créer un trouble, comme la communication, les désirs de changements et d’engagements, les émotions, les fractures de vie personnelles et professionnelles.
Bien accompagné et parfaitement défini, Emmanuel considère que l'organisation, la discipline et la persévérance sont à la portée de tous.
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