N’êtes-vous pas fatigué de penser qu’un comportement limitant soit un ennemi ? Pensez-vous qu’il soit possible, que ces chroniqueurs de la connaissance absolus, soient englués dans des croyances d’origines perdues dans la perception du stress ? Je ne sais pas vous, mais je suis pour ma part fatigué de voir tous ces articles qui parlent de lutter contre le stress, maîtrisez votre stress, combattez le stress et j’en passe. Il apparait comme un ennemi consanguin. Sanguin par sa violence et con pour son ignorance. Bien entendu, ce mot à la mode fait vendre et créent des clics sur les réseaux régressifs, moins que les chatons, les selfies de fesses en avant plan et bouche en cul de poule à l’arrière, mais ça marche !!! Stress ? Je ne parlerai pas de stress chronique. Il est alors une pathologie et les personnes atteintes doivent être accompagnées par des professionnels de la santé. Les mots qui vont suivre peuvent quand même les aider à réfléchir. Pas la peine de vouloir vous approprier spécifiquement ce post, mais profitez de sa généralisation. Je parlerai du stress que 90% de la population nomme aujourd’hui comme un handicap. J’ai reçu, il y a quelque temps, un enfant de 5 ans avec ses parents. Lorsque j’ai demandé à l’enfant s’il savait pourquoi il était là, il m’a répondu : - Oui, je fais de l’anxiété !!! Soyons sérieux, de qui l’enfant tient-il ce terme ? Est-ce que la personne qui lui a inculqué ce mot est capable de le définir ? Le stress est un comportement émotionnel qui agit en chaîne sur la physiologie de la personne. C’est devenu la maladie du siècle et à raison, car il déclenche des comportements limitants et des maladies. Au moins deux stress Ce peut être un bon stress lorsqu’un évènement à venir est excitant, attendu avec enthousiasme. L’attente de ce moment présage un plaisir, un défi inconnu. Le fait d’y penser, le cerveau se projette et imagine le plaisir positif d’un moment hors du commun pour la personne. L’adrénaline se diffuse dans le corps, le cœur accélère et comme le but est le plaisir, l’endorphine emboîte le pas et cela devient un bon stress ! Maintenant, lorsque la situation n’a jamais été vécue ou jamais maîtrisée, lorsque vous sortez de votre zone de confort ou que vous vous trouviez devant une obligation ou une étape à surmonter et vous n’avez pas la solution en zone de confort, l’adrénaline se mixe avec deux autres hormones, la noradrénaline et le cortisol et là, c’est la fête au village !!! S’ensuit alors une ronde infernale perpétuelle dans le cerveau reptilien. Les seuls choix sont la fuite, le combat ou la tétanie : le mauvais stress - l’ennemie du peuple, du monde et de l’espace. Avec ça je ne vous apprends rien car vous le savez déjà. L’émotion Ce n’est pas faute de le dire et le répéter, car nous savons tous que le stress est ÉMOTIONNEL ! L’émotion a la particularité de déclencher des comportements qui ont été encodés lors de nos expériences passées. J’ai bien dit « passées »… nous ne sommes pas notre passé, mais l’évolution de notre passé. Ces émotions sont donc des déclencheurs de répétitions de comportements d’hier. Ça va jusque-là ? Autrement allez voir « Nous ne sommes pas notre passé » en vidéo, cela vous aidera. Poursuivons. L’émotion est donc une alerte qui annonce qu’un comportement va se déclencher et qu’il va être automatique. De la même façon, lorsque vous conduisez une voiture à boîte automatique, vous avez du mal à savoir à quel moment les vitesses changent et d’ailleurs ce n’est pas un problème, c’est ce que vous recherchez. Par contre, une boîte manuelle vous permet de contrôler la puissance de votre moteur et vous pouvez pousser les tours (bon stress) ou ralentir et rétrograder (zone de sécurité). Nous fonctionnons de la même manière. Nous pouvons laisser la boîte automatique émotionnelle nous conduire ou apprendre à conduire notre vie en manuel. Cela veut dire que lorsque vous sentez l’automatisme se mettre en route, il est possible de repasser en manuel. Vous pouvez vous dissocier de l’émotion qui s’est enclenchée et la définir, pour comprendre comment désactiver l’interrupteur de la noradrénaline et du cortisol. Vous pourrez alors comprendre plusieurs choses : - Nous sommes des êtres émotionnels, mais nous ne sommes pas les émotions du moment - Nous agissons, car il a fallu un jour, dans notre passé, trouver une solution au mieux dans l’instant même si ce n’était pas la bonne - Nous n’avons pas pris le temps de revenir sur l’évènement pour trouver d’autres solutions afin d’avoir plus de choix pour agir - L’évolution de la personne se fait après chaque évènement avec des essais et des erreurs (apprentissages) - L’émotion limitante, le stress, est une alarme, une alerte qui nous prévient qu’il va se passer quelques choses, dont nous n’avons pas la solution dans l’instant - Il est possible de prendre du recul et de réfléchir Réfléchir à quoi ? Si nous vivons du stress limitant, c’est qu’il y a une raison. Ce stress a un besoin. Le définir vous permettra de rétrograder, de changer de vitesse pour prendre du recul sur le véhicule de devant. Vous pouvez alors : - Avoir une vue plus large et lointaine de la situation qui cause cet état limitant - Définir le souvenir qui a créé ce comportement - Faire un point sur l’évolution que vous avez fait depuis cet évènement - Définir à qui appartient cette sensation : croyance urbaine, héréditaire, manque de capacité, méconnaissance, problème de comportement, confiance, estime… - Définir l’importance du regard de l’autre - Vivre la crainte de l’échec - Ressentir la crainte de la réussite - Anticiper la crainte de la confrontation ; personne, examen, promotion… Lorsque vous aurez décidé de changer, d’accompagner plutôt que de fuir le stress, vous pourrez alors apporter la ressource nécessaire avec plaisir et fierté. Vous serez le mentor de cette partie que vous avez rejeté, abandonné comme s’il ne servait à rien. Mon ami le stress
N’oubliez jamais que rejeter une peur, c’est rejeter une partie de soi-même qui ne sait pas. Plus vous lui tournerez le dos, plus elle créera de la panique (cortisol).
Demandez-vous :
- Avez-vous la nécessité de vous amputer une jambe parce que vous avez un ongle incarné ?
- Couperez-vous le contact avec votre meilleur ami parce qu’il n’aime pas votre Bolognaise ?
- Changerez-vous de voiture car il faut faire le plein d’essence ?
Pour ma part, le stress est mon ami, comme la solitude. Lorsque je le perçois, je l’interroge immédiatement pour définir son besoin d’exister, afin de lui apporter une solution et la mettre en œuvre.
Bien le définir, c’est répondre facilement avec une dose d’endorphine et s’autoriser à planer sur une zone d’ombre et la mettre en lumière !!!
Faites confiance… à la partie qui sait !
Emmanuel
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