Prise de conscience

La soixantaine frappe à ma porte. Les écueils ont râpé ma cuirasse, marqué par les erreurs et la culpabilité qui ont croisé mon chemin.
J’ai porté longtemps comme un fardeau les mots déplacés, les comportements regrettés que j’ai semés tout au long de ma route.
Je pourrais m’excuser mille fois comme je l’ai déjà fait, éparpiller aux vents des pardons, je n’aurais pas dû, je suis désolé, je m’en veux et n’en suis pas fière pour autant, cela ne change rien pour celui que je suis aujourd’hui.
Mon histoire n’est pas différente de la vôtre si ce n’est les mots que vous utiliserez pour la raconter.
Il arrive l’étape où le temps de se plaindre en jouant les martyrs se débarrasse d’un ego qui n’a plus de rôle à jouer dans cette partie de vie.
Je ne suis plus celui que j’étais. Je suis le tout, celui qui sait faire, se questionner et douter, assumer et s’autoriser, mais avant tout celui qui sait pardonner à celui qu’il était.
Que vous ayez 20, 30 de moins ou de plus, il vous reste le droit de vous arrêter ou de continuer votre itinéraire.
Le superflu s’évapore chaque jour et reporte à demain la seule chose qui n’est pas éternelle. Un regard un message, une pensée, un sourire un geste une intention qui crie, hurle et démontre que le seul regret du passé, est d’avoir laissé échapper celui ou celle qui n’a fait que passer…
Faites confiance à la partie qui sait…
Manolo
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