Dialogue
- Bien entendu que l’on a le droit de ne pas être d’accord.
- Est-ce un droit ou une évidence?
- Prônons la communication et posons tout à plat. Que ce passe-t-il? Prenons le temps d’en parler.
- De parler ou de penser? Voilà une vraie question!!! Si tu étais deux face à face, peut-être qu’il serait difficile de se justifier.
- En effet, je te rejoins. Penser serait plus juste. De toute manière, tu m’entends même dans le silence. Cela se passe entre toi et moi. Cet équilibre qui nous perturbe bien trop souvent, le Yin et le yang, le désir ou la raison…
- Tu es qui toi, le désir ou la raison?
- Je suis l’un et l’autre à la fois, celui qui argumente l’argument précédent. Je refuse de me parler fort et pourtant dans le désir il y a souvent la raison. Cette raison qui nous donne le droit d’avoir un ego et des excuses inexcusables. Cette raison qui sait qu’il vaut mieux vivre avec des erreurs plutôt qu’avec des regrets. Cette partie de moi qui réfléchit pour rien, en sachant déjà la chose à faire, tout en cachant cette connaissance sous un voile pourtant bien transparent.
- Tu es donc toi et moi ? Qu’est-ce que je fais donc ici alors?
- Tu écoutes et ce n’est pas rien. Tu hoches la tête avec empathie, te donnes une contenance et m’es totalement indispensable à mon équilibre. Tu es la partie qui tranchera définitivement la décision, cette décision qui aura été la mieux vendue.
- Vendue à qui? Tu me perds, tu sais.
- Impossible. La réflexion prend au contraire du sens pour moi. Je ne sais pas si c’est le Yin ou Yang qui gagne, mais certainement le bon sens. Le bon sens est la priorité du moment, ce moment qui changera tous les moments futurs sans exception. Ces moments qui seront une erreur ou une réussite parmi tant d’autres ou… des regrets qui pèseront sur une conscience difficile à porter. « Si j’avais su », la phrase a occulté du vocabulaire pour tout Homme qui désire vivre sa raison sur cette terre. Alors « je sais », maintenant « je sais » et je t’en remercie.
- Pas de quoi…
- Sortir de ma zone de confort une nouvelle fois pour suivre ma réflexion. Je vais le faire en écartant la peur de manquer. Manquer de matériel ou d’une occasion éphémère qui ne se renouvellera pas avec cette pensée à tout jamais accrochée… « Si j’avais su »…
- Alors va, fonce tu ne le regretteras pas!!! Quoiqu’il se passe, je suis avec toi ici-bas. N’oublie pas… ici-bas, ce ne sera pas pour l’éternité.
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