Le silence devient assourdissant lorsque je m’entends penser.
Réapprendre par moi-même à choisir ce que je dois croire, ignorer ou pointer du doigt, nécessaire. Je n'ai nul besoin d'avoir une horde de bons penseurs qui me dictent leurs valeurs, argumentant d'une mauvaise foi, enrobé d’une manipulation violente passive.
J’ai coupé la radio…
Le monde change aussi vite qu’il fait un tour sur son axe, accélérant une logorrhée étourdissante et abrutissante.
Les médias n’informent plus, ils influencent, par leurs choix d’invités, l’orientation de la syntaxe, des suggestions et des inductions qui mettent le feu, à ceux dont le métier est de revendiquer des suppositions.
J’ai coupé la radio, extinction de la parole d’un débat sans fin qui refait le match, crache des « il aurait fallu » en hurlant des paroles comme des évangélistes diplômés de Facebook.
Comment faire pour penser par soi-même, sans qu’elle soit elle-même, interrompue par le porte-parole de l’extrême, du tout, et du n’importe quoi.
J’ai coupé la radio et ouvert mes livres
Les avis sont là, partagés à qui veut le prendre ou le laisser. Je choisis ce que je veux vivre en parcourant des lignes qui me permettent d’apprendre ou de voyager, de développer ou d’approfondir un état qui n’appartient qu’à moi.
Les phrases posées n’attendent pas de réponse. Je les perçois sans être dans l’obligation de réagir envers un auteur qui ne m’entend pas.
J’ai coupé la radio, calme et sérénité revenue, les liens de mes nouvelles connaissances et réflexions me dissocient, d’une réalité bien différente, du brouhaha du début de journée.
J’ai coupé la radio et refermé mon livre pour aller marcher, réfléchir et penser librement avec toute la confiance que je peux offrir… à la partie qui sait.
Emmanuel
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