Ce dimanche matin, assis dans l’obscurité du salon, je pense à tous ceux qui recevront par courriel, ou afficher sur ma page Facebook, la chronique du dimanche.
Je hume l’odeur du café moulu frais qui emplit la pièce.
J’apprécie ces instants où la ville dort encore. Les travailleurs dominicaux sont toujours assoupis, et les fêtards posent, ce qui leur reste de têtes, sur l’oreiller.
DIRE OU ÉCRIRE
Je réfléchis au thème que je vais aborder la semaine prochaine.
L’écriture commence dans mes réflexions, reliées à un, je ne sais quoi qui m’échappe. C’est comme si quelqu’un me dictait une histoire, des messages à transmettre. Je les pose sur l’écran en faisant courir mes doigts sur le clavier, déroulant un film dans lequel découle un récit, me cueillant et m’envoutant, alors que je ne connais pas la fin.
Je ne sais pas vraiment si c’est d’écrire qui me motive, ou d’être lu.
Je réfléchis à la source de ma motivation, comme je l’ai exposé il y a quelques semaines sur mon blog, et j’arrive à la conclusion du besoin de transmettre.
Partager peut-être synonyme d’échange d’idées ou de perception, à condition que l’autre, soit dans l’état d’esprit d’ouverture et de patience.
Les paroles ne sont pas entendues par le sourd, lorsqu'elles ne vibrent pas dans sa tonalité. Emmanuel
Écrire permet de laisser à disposition, des idées qui pourront être lues, lorsque la personne sera prête à recevoir.
Chaque chose en son temps, et chaque temps à ses choses à assimiler, à comprendre et à accepter.
L’ÉVOLUTION
Jeune, je voulais que tout aille vite. Pourtant, le temps me paraissait si long avant atteindre un désir.
À 10 ans, je regardais les hommes de 15 ans dans l’extase d’atteindre leurs splendeurs.
À 15, les vieux de 30 ans, me semblaient dans la période la plus puissante de la vie, bardé d’intelligence, de force et de séduction.
Je voulais comme beaucoup d’adolescent arriver avant de partir, savoir avant d’apprendre, récolter avant de semer.
En vieillissant, je cherche à étirer le temps, incapable d’étancher une soif de connaissance, difficile à assouvir en plusieurs vies.
Après avoir construit et sécurisé, le temps de l’élévation et du sens se présente comme la normalité, d’une vie apaisée et grandement comblée.
LE SENS DES PHILOSOPHES
Je cherche toujours mon chemin, pas pour construire une vie matérielle, mais pour comprendre le sens, et la raison de ma présence, tout en aidant les autres, à percevoir ce qui ne leur est pas encore visible.
En 1503, Michel de Nostredames(Nostradamus), voyait le jour. Le futur qu’il évoquait est encore rapporté à notre siècle.
On peut relier ses écrits à la littérature d’anticipation, toujours pratiqué 400 ans après lui.
Descartes, au début du 16ᵉ, philosophait aussi sur l’inexplicable. Il définit un Dieu et une âme, détachés du matérialisme, dirigé par l’invisible.
Le sens de la vie dépendait à l’époque de l’existence d’une religion, d’un Dieu.
L’homme devait se ranger derrière les lois et pratique des livres saints, ou être lapidé et brulé sur la place publique.
Spinoza, à la fin du 16ᵉ, recherchait lui aussi le sens. Il exposa sa vérité dans une langue cryptée qui disait son contraire, pour ne pas être exécuté. S’il déclarait que Dieu existait, il exposait sa théorie en le nommant nature.
D’après Spinoza, la nature était le Dieu, qui n’était pas nommé dans la Bible, car écrite par l’homme. Dieu était un tout et partout, comme l’est la nature.
Pour démontrer sa pensée et le néant réel du Dieu de la Bible, il donnait comme exemple :
- La pierre, coupée en deux devient deux pierres, une planche coupée en deux devient deux planches, un homme coupé en deux devient… un mort.
L’existence après celle-ci ne faisait pas partie des schémas de Spinoza. Lorsque la vie disparaissait, Dieu, la nature disparaissait pour l’homme, car venait la mort.
Nous cherchons tous un sens et il est possible de s’en approcher.
Carl Gustav Jung, c'est servi dans son environnement familial pour trouver sa voie.
Venant d’une famille nombreuse, les pensées opposées et pratiquées comme la religion, les sciences et l’ésotérisme, lui ont permis d’avoir une bibliothèque à ciel ouvert de connaissances.
Il a su se construire et opposé ses réflexions et pensées aux plus grands, comme l’était Freud.
Il a ensuite parcouru le monde, l’orient et l’occident afin d’avoir un aperçu de culture, qui remettaient en cause sans cesse, ses croyances et ses opinions.
Son esprit lui a ouvert les portes de l’invisible, en créant un schéma de l’être et d’une spiritualité.
Il expose un début de théorie du sens de notre présence matérialiste.
Il y aurait le corps et l’esprit. Celui qui pense et qui permet au corps d’évoluer. Il y aurait au-dessus des deux partis, l’âme. Rien de religieux, mais plutôt de mystique.
IDENTIQUE
Les mots sont différents, mais les schémas sont les mêmes, pour la science, les religions ou la spiritualité.
Certains parlent de Dieu, d’anges ou de guide, d’autres intègres la quantique à l’extrême, afin de prophétiser un avenir incertain, ou de gorger la population d’incertitude et de faux « libre arbitre », en manipulant la libre pensée.
Il y a treize ans, lors d’une pratique en formation d’hypnose ericksonienne, j’ai dit à un participant en transe, « fait confiance à la partie qui sait » avant de faire une pause, et laisser le travail inconscient se faire.
Quelque chose au fond de moi avait déjà compris, ce que je ne savais pas encore.
Cette phrase a marqué quelques milliers de personnes que j’ai rencontrés depuis.
Il m’avait même été conseillé de déposer cette formule pour produire de la monnaie. Je n’en ai rien fait, car le sens était plus profond que vénale, je le comprends maintenant.
J’ai nommé cette "partie qui sait", « mon ami la solitude » en 2019 lors de mon TedX à Laval, qui est la même, en portant un autre nom.
Je ne suis qu’un païen, athée des religions de l’homme. Et pourtant, je perçois un plus grand que tout, inexplicable, pas toujours invisible, à celui qui s'accorde un peu de sensibilité.
En ce dimanche, je vais m’adresser à « cette partie qui sait », l’âme, que désigne Jung comme la quintessence du sens de notre vie. C’est un autre mot qui rejoint la suggestion que je donne à mes clients, lors de leur voyage interne, en leur permettant de prendre contact avec la partie qui a déjà vécu demain…
Ma tasse à café ne fume plus. J’entends la douche dans la salle de bain. Je vais aller brancher la bouilloire pour le thé de Pernille. Ensuite, je réfléchirai au thème de ma prochaine chronique. Je vous parlerai peut-être du Yi King qui me passionne, mélange de réflexion philosophique et de divination, qui me réconforte dans mes décisions.
Bon dimanche à vous et… faites confiance à la partie qui sait !
Emmanuel
PS : Ma motivation est le partage et la transmission. Pour rester motivé, je dois constater l’impact de mes actions, et pour cela… vos partages et vos commentaires, un like et un avis sous ma chronique ou une vidéo m’encouragent à continuer. Merci par avance !
Auteur et essayiste, Hypno-coach exécutif certifié et conférencier,
Emmanuel accompagne des particuliers et des dirigeants d’entreprise dans leur évolution.
Tantôt thérapeute, coach PNListe, enseignant ou mentor, il permet à ses clients de comprendre et d'intégrer les connaissances des fonctionnements des biais cognitifs.
Spécialiste du stress et du sommeil, il aborde tous les problèmes qui pourraient créer un trouble, comme la communication, les désirs de changements et d’engagements, les émotions, les fractures de vie personnelles et professionnelles.
Bien accompagné et parfaitement défini, Emmanuel considère que l'organisation, la discipline et la persévérance sont à la portée de tous.
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