Le bonheur est un besoin universel, souvent perçu comme une quête ultime. Je reçois énormément de clients qui viennent chercher le syndrome du bonheur dans mon bureau. Mais qu'est-ce qui se cache vraiment derrière ce désir d’être heureux ? Est-il le fruit de circonstances plaisantes, ou résulte-t-il de quelque chose que nous cultivons activement en nous ?
Comprendre le besoin de bonheur
Notre quête de bonheur est ancrée dans notre nature humaine. Les neurosciences nous montrent que la recherche de bonheur et de satisfaction active des zones spécifiques du cerveau, libérant des substances chimiques comme la dopamine, qui nous donnent ce sentiment de bien-être.
Ce mécanisme biologique a une raison d’être : il nous motive à avancer, à relever des défis, à créer des liens et à nous épanouir. Le bonheur, dans cette perspective, est bien plus qu’un simple état émotionnel : c'est un guide intérieur qui oriente nos actions vers ce qui est bon pour nous.
À contrario, prendre de la dopamine pour fleurer le bonheur ne fonctionne pas et n’a aucun sens. L’hormone est la résultante de multiples éléments qui ont créé le moment. La dopamine à elle seule est un contenant vide, que l’on regarde, en faisant appel à un vague souvenir qui devient rapidement sans intérêt.
Mais si le bonheur peut être à la fois biologique et culturel, il demeure éphémère. En effet, les chercheurs parlent souvent d’adaptation hédonique, ce phénomène par lequel les événements positifs – une promotion, une relation amoureuse, l’acquisition de nouveaux biens – finissent par perdre leur impact émotionnel avec le temps. En d'autres termes, ce qui nous rendait heureux hier pourrait devenir banal demain, d’où la nécessité de cultiver activement notre bonheur.
Pourquoi certains disent ne pas connaitre le bonheur ?
Pour reconnaitre le jour, il est nécessaire de connaitre la nuit. De même, reconnaitre le chaud, c'est connaitre le froid, alors reconnaitre le bonheur, c'est fréquenter le malheur…
Une personne qui dit être malheureuse et n’avoir jamais connu le bonheur se ment à lui-même ou… a un trouble de personnalité limite ou souffre d’alexithymie. Un trouble neurologique appartient à la psychiatrie et est bien loin d’être une généralité.
Il peut être intéressant de comprendre le besoin de la personne de se conforter dans la croyance de n’avoir jamais été heureux. Cela peut être aussi simple qu’un besoin que l’on s’occupe d’eux, plongé dans une partie du martyr sans fond, ou d’un avenir incertain, sans objectif ni espoir.
Il est possible, bien entendu, de travailler et d’éclaircir ce qui rendrait heureux la personne et de l’accompagner à l’atteindre si elle désire un tant soit peu à s’investir.
Pourquoi le bonheur demande-t-il des efforts ?
Contrairement aux idées reçues, le bonheur n'est pas quelque chose qui se "trouve" en dehors de nous et qu’il suffit de se baisser pour le ramasser. Ce n'est pas l'aboutissement d'un but, d'une possession ou d'un statut.
Le bonheur est un processus interne, une expérience que nous créons activement par notre perception, nos pensées et nos actions.
Nos habitudes quotidiennes, notre attitude face aux défis, notre capacité à ressentir de la gratitude et de la résilience influencent profondément notre bonheur.
Cultiver le bonheur, c’est investir en soi, adopter une vision de la vie dans laquelle on cherche des sources de satisfaction durable plutôt que des plaisirs éphémères. Ces plaisirs qui s’évaporent aussi vite qu’ils ont été perçus, sont généralement des instants récoltés sans gloire ni effort. Le bonheur est la prise de conscience du chemin parcouru pour l’obtenir, que personne ne pourra nous prendre. Cela nécessite de développer une conscience de nos valeurs et d'agir en cohérence avec elles. C'est aussi apprendre à mieux comprendre nos émotions et nos besoins. Il s'agit à développer notre résilience face aux aléas de la vie. Cette partie d’étude et de compréhension de soi et des besoins, est abordé tout le long de la formation « Hypnose pratique et ses états de consciences ».
Comment cultiver le bonheur au quotidien ?
Se reconnaitre dans ses expériences : Cela aide à mettre à jour les aspects positifs de notre vie, même lorsqu'ils sont subtils ou discrets. En prenant le temps de remarquer les choses pour lesquelles nous devons être fières, renforcent notre état d’esprit positif.
Vivre en accord avec ses valeurs : Identifier ce qui est réellement important pour soi – famille, créativité, nature, générosité – nous permet d’orienter nos actions vers des objectifs plus profonds qui nous procurent un sentiment de plénitude.
Développer des relations authentiques : Les liens humains sont une des plus grandes sources de bonheur. Partager des moments avec des personnes qui nous soutiennent et qui nous comprennent est essentiel pour notre bien-être.
Apprendre et grandir : Le bonheur s’accompagne souvent d’une sensation de progression, que ce soit à travers l’apprentissage d’une nouvelle compétence, la poursuite de nos passions ou la découverte de nouvelles perspectives.
Prendre soin de soi : Prendre soin de sa santé physique, émotionnelle et mentale crée les conditions nécessaires pour se sentir bien dans son quotidien. Une alimentation équilibrée, une activité physique régulière, et des moments de repos permettent de maintenir un équilibre essentiel.
S’autoriser : S’arrêter et prendre du recul sur les situations permet de percevoir la vie avec plus de sagesse et de redéfinir les objectifs et le sens de notre vie.
Action : se mettre dans l’action pour atteindre le plaisir sans attendre qu’une personne vous partage son bonheur… qui n’a rien à voir avec le vôtre.
Le bonheur, une compétence à cultiver
Le cerveau a besoin de deux points de comparaison pour connaitre le plus et le moins. La lassitude chez l’être humain demande de toujours en avoir plus et le bonheur mal acquis ne suffit jamais.
Il est essentiel de voir le bonheur non pas comme un état statique, mais comme une compétence que l’on peut cultiver au quotidien. Bien sûr, il y a des hauts et des bas, des moments de joie intense et des moments de doute. Mais en adoptant une approche proactive, nous pouvons développer une résilience émotionnelle qui nous aide à traverser les épreuves avec plus de sérénité et à trouver du bonheur dans les petites choses.
Chaque action que nous faisons doit être faite avec bienveillance, ce qui permet d’avoir toutes les chances de percevoir le bonheur qui nous entoure.
Cultiver le bonheur est donc un investissement en nous-même, une manière de prendre soin de notre bien-être intérieur. En pratiquant des habitudes qui renforcent notre bien-être, nous découvrons que le bonheur est à portée de main, un peu plus chaque jour.
Nous avons tous droit au bonheur et nous l’avons tout autour de nous sans pouvoir le percevoir à chaque instant.
Alors si vous avez du mal à le trouver… consultez !
Faites confiance à la partie qui sait…
Emmanuel
PARTAGEZ ! Merci
Auteur et essayiste, Hypno-coach exécutif certifié et conférencier,
Emmanuel accompagne des particuliers et des dirigeants d’entreprise dans leur évolution.
Tantôt thérapeute, coach PNListe, enseignant ou mentor, il permet à ses clients de comprendre et d'intégrer les connaissances des fonctionnements des biais cognitifs.
Spécialiste du stress et du sommeil, il aborde tous les problèmes qui pourraient créer un trouble, comme la communication, les désirs de changements et d’engagements, les émotions, les fractures de vie personnelles et professionnelles.
Bien accompagné et parfaitement défini, Emmanuel considère que l'organisation, la discipline et la persévérance sont à la portée de tous.
Comments